La plupart de nous espérons que ce ne soit pas le cas, quoique James Brown considérait. Une femme d'affaires de renom, Gina Miller, s'est prononcée en faveur d'une meilleure culture de
l'investissement pour les femmes.
Madame Miller souhaite que les jeunes femmes, en particulier, prennent le contrôle de leurs finances et investissent pour leur avenir, et qu'elles commencent à le faire tôt. Selon elle, la culture qui entoure ces questions est erronée et centrée autour des hommes.
Pourquoi, moi, un homme d’âge moyen, avocat spécialisé en divorce, j’écris à ce sujet ? Après tout, j’ai des clients hommes et femmes dans des proportions presque égales. Voilà pourquoi. La raison première pour ma part est que j’ai une fille, et c’est le cas bien sûr de beaucoup de mes clients. J’ai toujours dit à ma fille de suivre l’approche Miller - sois intelligente et prends tes finances en main. Ne sois pas dépendante de ton compagnon là-dessus. Je ne lui ai peut-être pas appris grand-chose d’autre, mais je pense ne pas m’être trompé là-dessus.
Après avoir exercé ce métier pendant plus de 25 ans, je suis stupéfait de voir, en 2024, des situations dans lesquelles un des époux, généralement l’homme, possède au début du divorce la quasi-totalité des biens.
Cela s’explique par de nombreuses raisons. Certaines d’entre elles sont parfaitement compréhensibles. Il s’agit de richesse héritée, il peut avoir créé une entreprise, ne pas avoir fait de pause dans sa carrière, contrairement à son épouse, pour s’occuper des enfants. Lors du divorce, le rôle du juge est d’égaliser les patrimoines dans beaucoup d’affaires, et ce en faveur de l’époux le plus fragile financièrement pour répondre à ses besoins.
Mais est-ce que ça ne serait pas formidable, que dans 25 ans à nouveau, lorsque la prochaine génération d’avocats d’âge moyen comme moi examinera les actifs de ses clients d’âge moyen, elle voie des tableaux d’actifs beaucoup plus égaux ?
Si c’est le cas, il y aura moins de déséquilibre de pouvoir financier (divorce ou non), et de meilleures dispositions à longs termes pour les retraites (divorce ou non).
Plus important encore, nous aurons fait ce qu’il fallait pour nos filles, et cette égalité rendra tout le monde un peu plus heureux et riche.